Le jeune public est exposé à des risques, en général silencieux, suite à l’utilisation des jouets en plastique. Des milliers d’enfants sont admis à l’urgence chaque suite à un accident lié à leurs jouets, en particulier un étouffement, intoxication, brûlure, occlusion intestinale. Voici un point sur ces jouets dits dangereux.
Le plastique est l’élément omniprésent dans notre quotidien. Pour l’enfant, il est à tout bout de champ mis en bouche et mâchouillé, ce qui a retenu l’attention de l’Agence de Sécurité Sanitaire (l’Anses). Effectivement, le PVC est l’élément courant dans tous les plastiques ordinaires, y compris les jouets. Celui-ci contient ce que l’on appelle par phtalate, une substance plébiscitée par son caractère perturbateur endocrinien. Les normes européennes interdisent déjà certains phtalates dans les composants chimiques des jouets. Pourtant, cinq substances sont encore aujourd’hui pointées du doigt, dont les suivants : ATBC, TXIB, DINCH, DOIP, DEHTP.
L’Anses a donc relevé les risques sanitaires de la migration de ces phtalates sur la santé des enfants de moins de trois ans. Les conclusions des recherches effectuées par l’Agence de Sécurité Sanitaire sont plutôt rassurantes concernant la toxicité des jouets en plastique. Les risques sanitaires ont été relevés sur ces éléments, hormis le DOIP dont les résultats ne sont pas encore assez concluants. L’utilisation de ce dernier élément a donc été suspendue jusqu’à preuve d’absence de risque sanitaire.
Malgré les normes de santé en vigueur, des dangers sont souvent écartés. Ce sont souvent de poisons silencieuses et imprévisibles qui peuvent condamner la santé du jeune public. Selon la même étude de l’Anses, certains jouets ou les jouets d’occasion sont de vrais cadeaux empoisonnés pour l’enfant. L’étude réalisée à l’Université de Plymouth en Angleterre affirme que les anciens jouets renferment un taux élevé de substances toxiques, dont les métaux lourds tels que le cadmium, le plomb, le brome, le chrome, le barium, etc. Bien que ces éléments aient été bannis de l’industrie des jouets en plastique d’aujourd’hui, les anciens jouets et les jouets d’occasion leur taillent encore des croupières.
Puis, l’industrie des jouets n’est pas non plus épargné des contrefaçons. Bien que les normes européennes soient sévères, des jouets contrefaits parviennent toujours à se glisser sur le marché. La plupart d’entre eux sont fabriqués en Chine. Ils présentent en particulier des caractéristiques qui attaquent la vulnérabilité d’un enfant, tels que la présence de petits empiècements (risque d’étouffement), des rembourrages et des coutures mal faits, etc.Ils sont en général mis en vente sur internet, dans les bazars, le commerce en détails, etc.
Il faut laisser les vieux jouets dans le grenier plutôt que de les offrir à un enfant.